Le Musée Bardo d'Alger.


La villa du Bardo dont la construction remonte au XVIIIe siècle est située sur les coteaux de Mustapha supérieur. Cette résidence d’été dont la plupart des souverains d’Europe y furent reçus, aurait appartenu à un prince tunisien, le prince Omar ou Mustapha Ben Omar, exilé en Algérie. A partir de 1830, cette demeure de luxe fut la propriété de plusieurs notables français et algériens qui apportèrent des transformations et des extensions. En 1930,  Elle est reconvertie en Musée de Préhistoire et d'Ethnographie.  

La villa du Bardo est classée "Monument Historique" le 1er Septembre 1985 et le 12 Novembre de la même année, elle est classée Musée National. Le musée abrite dans ses murs plusieurs grandes collections, comme celle des bijoux d’Algérie, ou celle d'Afrique.

La Villa Bardo est passée par plusieurs propriétaires :

En 1830, la villa fût affectée au général Exelmans. Elle devint en 1846 la propriété de Monsieur Lichetlin, en 1851 de monsieur Baccuet, en 1868 de monsieur Grauby, et en 1874 de madame Aziza  Fao, fille de monsieur Bacri, un riche banquier. L’agha de Biskra, Ali Bey l’acquis en 1875, et l’agrémenta de belles fresques et de carreaux de faïences importés de plusieurs pays. Il revendit la villa  en 1879 à monsieur Pierre Joret, dernier occupant de la villa, qui a effectué des extensions dans la partie basse, sans altérer l’unité architecturale de la bâtisse. A son décès, sa sœur, madame Frémont, céda la villa du Bardo à l’état français .Celui-ci décida d’en faire un Musée de Préhistoire et d’Ethnographie Algérienne, réplique du Musée de l’Homme à Paris, dont l’inauguration, en 1930, devait coïncider avec le centenaire de la colonisation française en Algérie. 



A l'Entrée du Musée : Deux Dolmens de Beni-Messous.



Klein Henri (1910) décrit la villa Bardo ainsi :

"A l’entrée, une très ancienne porte à clous de fer, que domine la loge de l’eunuque, et s’ouvrant sur la cour du sérail, toute de marbre et entourée de galeries à colonnes. Au centre, environnés d’orangers et de strélitzias, un jet d’eau et un spacieux bassin carré d’où émergent des papyrus : c’est le bassin des femmes. Devant, au haut d’un escalier également de marbre, un superbe portique, au fond duquel se trouve le Divan, paré de fresques et de faïences précieuses et pourvu de fenêtres élégantes, où le printemps a tendu de ravissants stores de fleurs. Sur la droite, en forme de kouba : le cabinet de toilette de la favorite, pareillement décoré de fresques, de carreaux émaillés et de... mais, glissons sur les particularités de ce sanctuaire de l’amour... Et ce sont encore le café maure, le dortoir des femmes esclaves, aux murailles percées de niches, où chaque servante rangeait, le matin, sa natte de repos roulée au préalable. Citons, au premier étage : une très intéressante chambre à coucher avec un luxueux lit oriental à colonnes de bois sculpté et doré — une salle de forme rare (cour à arcades surmontée d’une coupole). Là, paraît-il, aurait existé jadis, une kouba dite « du marabout Mustapha ». Que dire aussi de ces meubles incrustés de nacre, de ces coffres ouvragés, de ces lampes ciselées, de ces lustres de Venise? Cela est tout simplement admirable et constitue la digne parure de cette chose exquise qu’est la villa du Bardo". 

La Cour en Marbre Prise de Divers Angles.


La Fontaine de la Cour.


Bassin des Femmes.


 

Le Diwane.


Vue sur l'Extérieur.


Le Bahu.

 

La Galerie de la Favorite.


La Chambre de la Favorite.



Cour Supérieure.


Accès Aux Salles d'Expositions.



. La Squifa est un espace ou les invités du maître attendaient avant d'êtres reçus. Elle est surmontée de deux voûtes en berceau. On peut admirer au niveau de cette structure d'accueil une grande variété de faïences assemblées en panneaux muraux encadrés d'une frise en plâtre sculpté. Plusieurs niches arquées sont creusées le long du mur, et conférent à ce salon un charme particulier.


Le Patio.

 

Divers Meubles Exposés dans le Patio et les Chambres.


Le Salon.


 


. Le Hammam fut depuis la nuit des temps un lieu d'hygiène et de propreté corporelle. Il est considéré comme un lieu de rencontre, de convivialité et de bien être entre femmes. Celui-ci était quasi permanent dans toutes les familles aisées d'époque, comme la maison (musée Bardo), le Palais des Rïas, ou le palais Mustapha Pacha. Le Hammam était également la destination des jeunes femmes promises au mariage. Parmi les ustensiles utilisés,  le Mahbas "المحبس" ou les femmes entreposaient le savon, et les peignes. Il servait également au remplissage de l'eau durant le bain. La Tassa "الطاسة", qui servait pour l'aspersion du corps durant la toilette, ainsi que la préparation de la Hanna, le kabkab "القبقاب" ou le sabot pour éviter de glisser dans les salles d'eau, la Fouta "الفوطة" qui couvre le corps de la femme, et la Bnika "البنيقة" qui est un foulard terminé par une pointe servant à sécher les cheveux.


La Cuisine et ses Anciens Ustensiles.

 

Le Café Maure.

 

Fenêtres Donnant sur le Jardin.


Le Chat de la Villa Nourrit par Les Employés du Musée.


Le Jardin.