Autres Palais et Maisons de la Casbah d'Alger.


Dar Aziza, dernier témoin du palais de la Djenina,

Située dans la basse Casbah d’Alger, Dar Aziza fut construite au XVle siècleUn texte de 1721 décrivait la bâtisse comme étant l’un des plus beaux hôtels avant le séisme de 1716 (20.000 morts), qui en détruisit la majeure partie. Le palais doit son nom actuel au fait qu'il aurait été la résidence d'une princesse  Aziza, fille d'un dey d'Alger, et épouse d'un bey de Constantine. Dernier témoin de l'ensemble de la Djenina, il fut classé monument historique en 1887, et a subi des travaux de réhabilitation en 1989

Vue du Palais à Partir de Zenqa Djedida.


Vue du Palais à Partir de la Rue Aoua Abdelkader.


Porte d'Entrée du Palais.


Conçu selon les principes architecturaux de l'époque ottomane, le palais est composé de deux niveaux d’arcades superposés autour du patio surmontant un rez-de-chaussée en partie en sous-sol. L’ensemble des pièces s’ouvrent sur des galeries par des portes «pensées ouvertes».  

"Seul le patio du palais peut être visité". 


Les murs du palais sont ornés de carreaux de céramique importés de pays réputés pour leurs productions à l’époque ottomane, notamment les carreaux tunisiens à décor végétal inspirés de l’art italien. Ils proviennent des ateliers de Qallaline et de Nabeul en Tunisie. 


Adresse : Dar Aziza 02, place Cheikh Ben Badis, Casbah, Algérie

Les vendeurs de dattes : Sous Dar Aziza



Dar El Hamra, Dernière Demeure du Dey

Le Palais Dar el Hamra est situé au niveau de la basse Casbah, sur  la rue Mohamed Bouras (Zenqat Ain el Hamra). Construit par le Dey Hussein en 1818, cet édifice présentait à l’extérieur, un aspect bien différent de celui qu’il offre actuellement.  Une voûte (Sâbat) reliait le palais au bâtiment opposé. Une fontaine appelée Aîn-el-Hamra se trouvait en face de la maison du Dey. Elle servit à dénommer la rue elle-même : Zenkat Aïn-el HamraLes deux immeubles ne formaient qu’un seul bloc jusqu'en 1863, date à laquelle la voûte fut détruite, et la rue élargie. 

Dar El Hamra, Dérnière Résidence du Dey. 

Le Dey, obligé d’abandonner la Casbah, avait fait procéder au déménagement d’une partie de ses biens mobiliers. Avec le Dey, habitèrent, à Dar-el-Hamrases trois femmes, ses trois filles, ses deux gendres, dont l’un était l’agha Ibrahim et l’autre le ministre de la Marine, son frère et un neveu. Son harem et ses domestiques furent logés à part, dans le voisinage. Quelques jours plus tard, le Dey et sa suite (110 personnes) quittèrent l'Algérie pour Naples puis Livourne. Il mourut en 1838 à Alexandrie.



Dar El Kadi.

La Maison Dar El Kadi est située dans la basse Casbah, au niveau du quartier Souk-El-Djemâa, bordant la rue Hadj Omar. Elle fut édifiée au 16ème siècle. C'était la résidence du juge musulman (El Kadi) de la grande mosquée. Elle devint par la suite le siège du tribunal de la Médina. Après 1830, la demeure a été réquisitionnée par l’armée coloniale. Dar el kadi est classée comme monument historique en 1887. En 1992, elle est classée patrimoine mondial. Elle a subi des travaux de réhabilitation après 2003



Dar Sadaka.

Anciennement Dar Khodjet el Khil, cet édifice date du dix-septième siècle. Il abritait le siège du ministre chargé des Haras et des domaines. C'est l'un des cinq ministères du gouvernement d'Alger. Khodjet el Khil est responsable de la cavalerie du dey, des liaisons avec les tribus intérieures, des contributions et impôts en nature (céréale, cheptel, miel, laine, cire) et dans une moindre mesure des domaines. La demeure fut rachetée au dix neuvième siècle par Cheikh Amar el Kinaï et devenu le Bureau de Bienfaisance Islamique. Elle abritât par la suite la Fondation Emir AbdelkaderActuellement, cette demeure est à l'état d'abandon.



La Maison du Millénaire ou Centenaire ou Douera 

Elle fut édifiée en 1930 par l’architecte Léon Claro (né à Oran le 24 juin 1899), à l’occasion de la célébration du centenaire de la colonisation française de l’Algérie. La villa devait refléter l’image de la "Maison de l’indigène" pour le visiteur en quête d’exotisme. Elle a  été  édifiée  à l’aide de l’amas  de gravats récupéré des démolitions de douerattes, qu’avait opéré le corps du génie militaire français au niveau de la basse Casbah. La Maison du Centenaire a été construite à la limite de l’antique Casbah, évitant ainsi aux touristes de pénétrer dans la médina.


Photo Ancienne.