Hydra dépendait primitivement du territoire de Bir El Khadem lequel était au temps des Turcs, l’un des sept cantons les plus aisés et les plus peuplés du fahs algérois. Plus tard, à l’issue de l’organisation administrative du 22 avril 1835, les collines verdoyantes d’Hydra furent rattachées à la commune de Bir Mourad Raïs qui conservait, jusqu’ici, son aspect campagnard. Ce n’est que vers 1930 que le village commençait à prendre forme, on lui choisit un terrain plat que l’on désignait par plateau d’Hydra.
Avant l’occupation française, son espace géographique se résumait à la campagne vallonnée et boisée qui bordait la rive droite de l’oued El Kniss et qui s’étalait au départ de l’aqueduc turc, jusqu’au marabout et cimetière de Sidi Yahia, au sud.
Elle n’aura sa toute première mairie qu’en 1984, constituée alors de quelques anciens et nouveaux quartiers tels que le Val d’Hydra, Le Paradou, Saïd Hamdine, La Colonne Voirol, Djenane El Malik et Sidi Yahia en souvenir d’un illustre saint personnage.
Son véritable nom est "Haïdra", tel qu’il était autrefois prononcé par les banlieusards. L’expression tire vraisemblablement son origine du qualificatif hadri, qui se traduit en langue française par "citadin". Difficilement prononçable par les Européens, le mot Haïdra avait été au fil du temps altéré en Hydra. Les anciens habitants du fahs ou la proche campagne d’Alger étaient surnommés "Ness zarb el m’dina" ou "Ness El H’dar", littéralement "les citadins".
Sources : Escapade dans le Fahs algérois : Hydra ou Haïdra de Ness el H’dar. El Watan.
Les Quartiers de la commune de Hydra.
On peut citer :
1. Le Parc d'Hydra. 2. Les HLM. 3. Les Crêtes. 4. La Cité Sellier (bâtiment "noir"). 5. Haut Hydra. 6. Le quartier de Sidi Yahia. 7. Le Val d'Hydra. 8. Paradou. 9. Saïd Hamdine. 10. La Colonne Voirol. 11. Djenane el Malik.
. La Place El Qods.
Anciennement Place Centrale de Hydra avec son Ancien Petit Commissariat et Juste en face l'ancienne poste à deux guichets. La station de bus ETUSA dessert plusieurs points du grand Alger, dont la Place Audin et la Place du 1er Mai.
Une partie de l'aqueduc d'Ain Zeboudja est encore visible, au niveau du Val d'Hydra (cité Chabani) derrière le Ministère de l'Energie et des Mines. Il fut édifié par Charif Khoudja entre 1619 et 1639, suite à un legs de Suleymen Pacha.
Cet édifice avait la capacité de rassembler les eaux de sources venant de Dely Brahim et de Ben Aknoun de manière à les diriger vers la Casbah. Il était long de 19 kilomètres.
En 1848, un tunnel de cinq cent quarante mètres fut creusée à Hydra, réduisant de près d’un kilomètre la canalisation d’Aïn Zboudja. Aujourd'hui, il est considéré comme l'un des plus importants vestiges du système hydraulique utilisé durant le temps de la Régence d'Alger.
Fragment de l'Aqueduc Ain Zeboudja.
L'édifice fut construit en 1779 sur les ruines d’une vieille résidence romaine par son fondateur Ali agha des spahis, un des premiers commandants du corps de cavalerie du Dey d’Alger. L’un des plus illustres personnages, qui ont occupé ce château, serait très probablement Yahia Ben Mustapha qui exerça la fonction d’agha entre 1818 et 1828.
. Le Carrefour de la place Salvador Allendé, ex-Colonne Voirol.
Celui-ci dessert simultanément cinq destinations : Alger, Bir Mourad Rais, El Mouradia, Hydra et El Biar. Par le passé, cette place était désignée comme point zéro pour établir le kilométrage des villes et ouvrir la première route jusqu'à Bir Mourad Raïs.
Le monument dont ce quartier tient le nom avait l’aspect d’une colonne en marbre qui se dressait à proximité d’une station de tramway ainsi que l’hôtel du bois de Boulogne.
. La Qubba Blanche de Sidi Yahia.
La qubba de Sidi Yahia, était à une certaine époque très fréquentée. Les pèlerins y affluaient de toutes parts munis de leurs offrandes, souvent des volailles qu’on sacrifiait dans l’espoir de voir leur vœu exaucé.
Selon la légende,
"Sidi Yahia serait originaire d'Anatolie, il était venu en Algérie vraisemblablement au XVIIe siècle. Un corsaire de grand renom nommé Mourad Raïs qui se sentait en danger de mort lors d’un long séjour en haute mer, jura s’il aurait la vie sauve, d’honorer la mémoire du saint homme. Chose promise, chose due ; il lui fit élever, dès son retour, un dôme qu’on peut voir jusqu’au jour d’aujourd’hui.
A l’époque, ce célèbre marin avait fait construire un puits qui perpétue son souvenir dans la ville voisine de Bir Mourad Raïs".