Cet édifice constitue une richesse architecturale exceptionnelle. C'est l'un des rares palais à ne pas avoir subi de transformations majeures pendant l'occupation française. Il se situe dans la basse Casbah, là où se trouvaient toutes les grandes mosquées et palais ottomans d'Alger. Il occupe une surface de 709 mètres carrés. Plus de 500.000 carreaux de faïence (sicilienne, espagnole, tunisienne et hollandaise) décorent l’intérieur. Une plaque de marbre au-dessus de la porte de la grande sqifa précise que le palais a été achevé l’an 1214 de l’hégire, ce qui correspond à la période 1799 - 1800 a.p-j. Le palais conserve l’une de ses trois portes d’entrée d’origine.
Plan du Palais.
Le palais fut édifié pour le Dey Mustapha VI ben Brahim Pacha et sa famille (Dey d'Alger entre mai 1798 et le 31 août 1805), en tant que Résidence secondaire. Il habitait d’ordinaire la Djenina.
Cet immeuble fut, après la Conquête, occupé par le Général de Trobriant. En 1863, le palais devient bibliothèque nationale. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, il abrite des bureaux administratifs jusqu'en 2007, date à laquelle, il devient le Musée de la Miniature, de l’Enluminure et de la Calligraphie.
Au Musée National des Beaux Arts
Chataud Marc Alfred : 1833 - 1908 : Intérieur de Dar Mustapha Pacha
Le Vestibule
L'entrée principale s'ouvre sur une série de trois skifat ou vestibules voûtés. Le second vestibule est le principal (skifa kbira). C’est une longue salle bordée de part et d’autres des niches à colonnettes et banquettes de marbre.
Les faïences plaquées à l’intérieur de ces niches présentent d’harmonieux bouquets. Elles proviennent de Delft, et sont signées : Jean van Maak. Celles décorant l'extérieur sont de fabrication italienne. Les visiteurs de moindre importance prenaient place dans les niches.
Au fond, se tenait le maître et les hôtes de distinction.
La Bakhara de la Skifa (Vapeur de Parfum).
Carreaux de Faïences Retrouvés au Niveau du Palais.
Bolle écrivit en 1839 :
"Le jet d’eau dans la cour était surmonté d’un croissant de marbre et présentait un triple jaillissement. Le pourtour s'ornent de vases de marbre garnis de fleurs et d’arbustes."
La
La cour est entourée de deux niveaux de galeries voûtées. Chaque côté de la galerie comporte quatre arcs en fer à cheval pointus, maintenus par des tiges de bois, et reposant sur des colonnes enroulées.
Niveau 0 : Patio.
Accès à l’étage Supérieur.
Emplacement Des Janissaires Gardiens du Pacha
Étage 1
Arcs en Fer à Cheval Pointus.
Le harem est situé au dernier étage du palais.
Cuisines du Palais Mustapha Pacha.
Bain du Palais Mustapha Pacha.
Le musée possède une vaste collection de calligraphies, miniatures et Enluminures, d'artistes algériens
Mohammed et Omar Racim, Mustapha Adjaout, Ali Mechta, Boubekeur Sahraoui, Sid-Ahmed Bentounes, Ahmed Khamari, Tahar Mokhdani, Said Bouarour, Mohamed Temmam,Ismaïl Samsom, Ali Ali-Khodja, Bachir Yellès, Mahieddine Boutaleb, Zakaria Morsli, Ali Kerbouche, Mohamed Kechkoul, Mustapha Ben Debbagh, Abderrahmane Sahouli, M'hammed Hamimouna, Mohamed Ranem, Mohamed Bensaïd Cherifi ....
Mais également des œuvres du monde entier.
Une sculpture est incrustée dans la façade extérieure du palais. Elle se compose de divers symboles : deux mains ouvertes, deux chandeliers, un croissant entourant une fleur. Plusieurs interprétations sont données :
Certains relient cette sculpture à l'origine de l'architecte. Le croissant indique une origine turque. D'autres parleront de signes d'interdictions. Le croissant du milieu et les mains sur les côtés (la main de Fatma) indiquent un quartier musulman. Enfin, la troisième interprétation se basera sur le rang social de l'habitant. Le croissant pour les oligarques turcs, et les chandeliers de chaque côté pour les commerçants juifs, étant donné qu'on se trouve dans l'ancien quartier résidentiel de la Médina.
Une ancienne photo de la rue Kleber (Mosquée Es-safir) prise en 1910, laisse apparaître ce même type de sculpture, mais cette fois-ci avec le Triangle ou Sceau de Salomon.
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