Dar Yenkecheria Mtaâ El Khoddarine.


Cet édifice était composé de deux casernes : M’ta Khoddarine kdima (l'ancienne caserne), et Mt’a Khoddarine Djedida située en contre-bas de la précédente, et qui renfermait une petite mosquée, désignée : Mesdjed Ramdane pacha


Entrée de l'Edifice. 



L'ensemble des casernes du Quartier Khoddarine comprenait une quantité considérable de bâtiments  d'importance et de forme diverses entourant entièrement dix petites cours et deux grandes. 

Cour Inférieure


Foyer des Officiers.


Vue de Haut sur la Cour Inférieure.


Cour Supérieure.


Fontaine de la Cour.


Plusieurs de ces cours  étaient entourées d'une galerie à arcades.

 
Les deux casernes  étaient fermées du côté des remparts  et avaient leur entrée dans la rue. Leurs deux portes, dont la sculpture est attribuée à des esclaves chrétiens ont été conservées lors de la transformation des casernes en cercle militaires. Chaque porte est surmontée d’une inscription qui donne le nom de leur architecte et la date de leur constructionL’inscription de la porte de la caserne inférieure, donnant accès à la terrasse du restaurant du cercle, indique que la caserne  a été construite « pour les nobles soldats », sous le règne  Mourad, au temps du Pacha Hussein, par les soins de Moussa l'Andalous, l’année 1037 de l’hégire (soit 1628).

Celle de la caserne supérieure, donnant accès dans la cour mauresque des ficus, indique que la caserne a été terminée sous le gouvernement dAbou El Hassan Ali, par les soins de Sidi Ali, fils de Sidi Moussa l'Andalou, l’année 1047 de l’hégire(soit 1638).


À chacune des deux portes étaient suspendues une grosse chaîne permettant aux criminels qui s’y accrochaient de trouver asile. Les casernes étaient considérées à l'époque comme des lieux d'immunité.
 
Sur un des côtés de la caserne se trouvait enclavée Djamaa baba Ali bâtie en 1750 par le Pacha Ali sur l’emplacement de la Zaouïa de Sidi Lekhal et désaffectée en 1830 par l’autorité militaire et transformée, en 1870, en chapelle pour le séminaire.

Inscription turque provenant d'une caserne de janissaires sise autrefois rue Médée. (Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques).


"Que Dieu, comblant en tous temps les désirs de Mustafà pacha, le fasse parvenir à son but! Il a construit une porte pour les guerriers de la religion; il n'est rien de semblable pour offrir un sujet d'admiration si parfait. Une voie mystérieuse a dit : « Allons! regarde, toi qui demandes quelle est la date : Le nom de celle-ci est porte de l'assistance de Dieu»."

Inscription turque provenant d'une chambre de la vieille caserne de janissaires de la rue Médée. (Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques).


"Sivrî-Hisâry Hasan a employé ses ressources à faire graver la date de la fondation de cette salle; miséricorde soit faite à ses ancêtres ! Pèlerin du Prophète; il a fait embellir sa chambre; il a provoqué de nombreuses actions de grâce. Que cette date attache la vie à son nom / Année 1171".

Inscription turque provenant d'une caserne des janissaires sise autrefois dans la rue Médée. (Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques).


"Le 'achjî Hasan a fait inscrire cette date en mille deux cent cinq, et a réparé et restauré sa chambre. Année 1205".

Inscription turque provenant d'une caserne de janissaires sise autrefois près de la Porte dite Bâb-'Azzoûn.  (Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques).


" En élevant cette construction, Hasan pacha, vizir aux belles qualités, qui n'a pas son pareil en bienveillante munificence , a laissé une trace en ce monde périssable. Puisse-t-il trouver sa récompense au jour de la récompense ! Année 1211".

Carreaux de Faïences dans l'Edifice