The Algerian Traveler : Alger -الجزائر: Casbah, Symbole de la Culture Algéroise.

La Casbah d’Alger, Un Décor pour la Production Cinématographique Algérienne et Étrangère

La Casbah d'Alger a toujours été une source d’inspiration et de création pour de nombreux cinéastes. Le premier film produit remonte à 1896. Il a été réalisé par les frères Lumières. Ces derniers avaient saisi des images instantanées sur des endroits connus comme la place du gouvernement (l’actuelle place des martyrs) et Bab Azzoun.

Suivirent plusieurs films : « Sarati le Terrible » (1922), « Pépé le Moko » (1937), « Casbah » (1938), et « Au cœur de la Casbah » (1952).

Après l’indépendance de l’Algérie, des films importants sont réalisés. On citera « La Bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo (1965), « l’Étranger » de Luciano Visconti (1968), « Hassan Terro » de Mohamed Lakhdar Hamina (1967), « La Bombe » de Rabah Laradji (1969), mais aussi « les enfants de Novembre » de Moussa Haddad en 1970, et surtout les deux films sur Alger la blanche et ses habitants « Tahia ya Didou » de Mohamed Zinet (1971) et « Omar Gatlato » de Merzak Allouache (1976).

. Le film La Bataille d’Alger, est celui qui a illustré le mieux la résistance de la Casbah

Bande Annonce :

https://www.youtube.com/watch?v=_uVZ4G0l5uI&ab_channel=cinemaetcie

Lieu de Tournage du Film La Bataille d'Alger

. La Placette Hadj Mrizek

Cette placette est située au niveau de la rue Saadi et Mokhtar ben Hafidh, tout près du café historique Tlemcani. Elle a servi de décors pour le tournage du film "Hassan Terro" de Mohamed Lakhdar Hamina (1967), Dont le rôle principale était attribué à Rouiched de son vrai nom Ahmed Ayad. La place porte de nom du chanteur chaabi Hadj Mrizek demi-frère de Rouiched.

La Placette après Aménagement.

Plusieurs comédiens et réalisateurs sont nés à la Casbah dont :

La Casbah et la Musique

. Nombreux grands maîtres incontestés de la musique Chaâbi (chant populaire algérois ) sont natifs de la Casbah d'Alger. Les doyens de cette musique (qui dérive d'un autre genre musical populaire qu'on appelle aroubi) sont nés au début du 19 siècle dont : Cheikh Nador (1874 - 1926), et Mohammed Ben Ali SFINDJA (1844 - 1908) élève de M'alem Abderrahmane Menemeche. Ils animaient par leur chants les fêtes familiales, ainsi que les cafés maures de la basse Casbah. Dans la catégorie femmes, on peut citer Flifla, Meriem Fekkaï, et surtout Yamna Bent El Hadj El Mahdi née à la rue des Abderrames en 1859. On disait d’elle qu’elle chantait tellement bien que le canari jaloux et par dépit est tombé au milieu du patio. .

. Le premier conservatoire de musique d'Alger appelé Dar el Kassassa se situe au niveau de la rue Said Kadi dans la haute Casbah. Il était la propriété d'une famille juive.

. Le Café Malakoff est situé entre les chaussées de la rue du Vieux Palais et de la rue de Bâb El-Oued dans la basse Casbah. Ce vieux café était le fief de rencontres des artistes du conservatoire d’Alger. Il demeure aujourd'hui encore le point de chute de tous les amoureux de la musique Chaabi et du Vieil Alger. Son dernier propriétaire a été El Hadj M’hamed El Anka, le Cardinal. Les photos des anciens chanteurs et musiciens chaâbi ornent les murs. Instruments de musique et anciens ustensiles en cuivre continuent de raconter l’histoire de la vieille médina.

. Maison Hadj M'hamed El Anka

Cette maison se situe au 25 rue Abderahmane Arbadji. Elle appartient au doyen de la musique Chaabi Algéroise El Hadj M'hamed El Anka, le Cardinal

Ancienne Lyre : Alger 1883.

La Casbah et Beaux Arts

La Casbah d'Alger a inspiré de nombreux artistes peintres. Certaines œuvres ont une renommée internationale comme le tableau Le Biskri Porteur d'Eau d'Hippolyte Lazerge (1818 - 1887), l'Amirauté d'Alger de Lebourg, Les Terrasses de la Casbah d'Alger, d'Alfred Dabat, ou une Cour dans l'Ancien Palais de la Jennina de Lapra. La majorité de ces tableaux sont exposés au Musée des Beaux Arts d'Alger.

. L'ex rue du Chameau, actuellement rue des frères Racim est l'une des rues les plus célèbres de la Casbah d'Alger. Elle a fait l'objet de plusieurs œuvres artistiques comme le tableau de la suédoise Eliza Olivecrona sous le thème de "Paysage urbain d'Alger, 1891".

"Paysage Urbain d'Alger, 1891" Eliza Olivecrona

Cette vieille Médina a bercé dans ces petites ruelles de grands artistes comme les miniaturistes, calligraphes Omar et Mohamed Racim, Mohamed Temmam et Musapha Ben Debbagh, ou bien le plasticien Mustapha Adane, connu pour son travail inimitable de l'émail sur cuivre et l' artiste contemporain plasticien Kamel Yahiaoui.

Quelques Œuvres de l'Artiste Mohamed Temmam Exposées au Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques.

L'atelier du grand miniaturiste algérien, Mohamed Racim, à la Casbah d'Alger laissé à l'abandon.

La Casbah et la Bande Dessinée.

La Casbah d'Alger a également été racontée dans de nombreuses bandes dessinées comme "The parent of Peter Parker" éditée en 1968 qui raconte la venue de Spider-man à Alger pour y enquêter sur la mort de ses parents, survenue dans un mystérieux crash d’avion non loin de la Casbah d’Alger.

Ces planches ont été déterrées par Monsieur Nabil Djedouani, passionné des archives du cinéma algérien.

La Casbah et le Street Arts

En se promenant dans les ruelles de la casbah, il est très fréquent de croiser des fresques murales. Certaines sont géantes. Elles traduisent des sentiments, une souffrance, de la rivalité entre clubs de foot, ou encore des scènes de la vie quotidienne des habitants de la Casbah.

La Fresque Ya Bahdjati

En longeant la rue Sidi Ramdane, on aperçoit une fresque géante en bleu clair sur un fond bleu foncé. Elle a été réalisée par un jeune artiste connu sous le pseudonyme Sadik à la mémoire de Himoud Brahimi, dit Momo, enfant de la Casbah et personnage emblématique de l’identité Casbadjie.

L’artiste a voulu reproduire le fameux poème de Momo Ya Bahdjati qu’il récite dans l’un de ses film Tahia ya Didou.