Casbah d'Alger : Lieux de Culte مساجد قصبة الجزائر


Itinéraire Choisi :



1. La Mosquée Sidi Ramdane جامع سيدي رمضان 

Sur les hauteurs de la Casbah, fut érigée la première mosquée de la vieille médina. Surplombant la baie d’Alger, la mosquée Sidi Ramdane offre aux fidèles une image attrayante de la cité. Cet édifice a été construit bien avant l’arrivée des Turcs, non loin de la première Casbah berbère. On l’appelait autrefois la Mosquée de la Casbah (Djamaa Kasba El Kedima جامع القصبة القديمة)Djamaa Sidi Ramdane est un échantillon des édifices où pria la première population d’El Djazaïr.

Le Jamaa Sidi Ramdane Vu du Quartier Clos Salembier.


Rue et Mosquée Sidi Ramdane.


La mosquée Sidi Ramdane est dotée d'un type d'architecture antique spécifique à l'Algérie. Le monument est recouvert d’un toit en double pente à tuiles rouges


A l’intérieur, s’érigent dix-huit colonnes, disposées sur deux rangsLa salle de prière est rectangulaire. Le minaret à plan carré pas très élevé rappelle les oratoires de style maghrébin des 12 et 13 siècles. La Sedda est aménagée pour les femmes, et séparée du reste par un paravent en bois sculpté. Cette mosquée possédait 50 immeubles dont les revenus  assuraient son entretien.

Adresse : Rue Sidi Ramdane - Casbah - Alger

Minaret Carré et Fontaine de la Mosquée Sidi Ramdane


Rue Sidi Ramdane.


Accès Mosquée : Rue Mohamed Aghrib.



Vue à Partir de la Mosquée Sidi Ramdane



2. La Mosquée de Ali Bitchine (Mosquée de Zouj Euyoun). جامع علي بتشين

C'est l'une des premières mosquées de la période ottomane. Elle est postérieure à 1032 H / 1622 J-C, et fut construite par Ali Bitchine, renégat italien dont le nom d'origine était Picenino. Elle est située au croisement entre la rue Bab el oued et le quartier inférieur de la Casbah.

La mosquée a été construite sur des salles semi-enterrées et des magasins ouverts sur la rue Bab el-Oued, résorbant ainsi la dénivellation qui existait entre le niveau de la cour et celui de la rue Bab el-Oued. La salle de prières est un grand espace carré, couvert d'une coupole, entouré d'une galerie sur les trois côtés est, nord et sud, et d'une double galerie sur le côté ouest (aujourd'hui partiellement supprimée). 


Du minaret à base carrée (de style maghrébin) qui s'élance à l'angle nord-est, il manque la grande partie supérieure, qui a été démolie en 1860. 


Au pied du minaret, sur la rue Bab el-Oued, coulait Aïn Ech Char'a (fontaine de la rue).


Pendant l'occupation française, la mosquée a été affectée à une pharmacie militaire avant d'être transformée en église baptisée Notre Dame des Victoires de 1843 à 1962. Elle a été reconvertie en mosquée à l'indépendance de l'Algérie. Elle est classée sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Similitude de la Porte de la Mosquée Ali Betchine et l'Ancienne Porte de la Mosquée Ketchaoua.


Juste à Côté de la Mosquée Ali Betchine : Festival de Couleurs.



3. Jamâa Sidi Mohamed Cherif.  جامع سيدي محمد الشريف

Cette mosquée se situe dans la ville haute de la Casbah, au croisement des rues Sidi Mohamed Cherif et des frères Bachara. Elle est mitoyenne de la maison Mohamed Lamine Debaghine, et non loin de la mosquée Es Safir. La mosquée est édifiée autour du sanctuaire du marabout qui lui a donné son nom, inhumé là, depuis 1541 à l'époque de l'Agha Mohamed hassan. La mosquée Sidi Mohamed Cherif comprend une salle de prière simple et modeste, surmontée d'un minaret octogonal de faible hauteur. Le mihrab est en céramique blanche et bleue.


Généalogie de Sidi Mohamed Cherif : 


La fontaine de la mosquée est connue pour avoir le pouvoir d’apaiser les angoisses et les tracas grâce à trois gorgées de son eau.



4. Mosquée Safir. جامع السفير

Cette mosquée est située au niveau de la rue Frères Bachara ex rue Kleber à quelques mètres de la mosquée-Zawiya de Sidi Mohammad Sharif. Elle fut fondée en 1534 par le renégat Safar ben Abd-Allah sur un terrain qui a été nouvellement inclus dans la médina après l'établissement de nouveaux murs de la ville. Elle fut reconstruite par Baba-Hassem, en 1791, sur le plan de la mosquée Ketchaoua. 


Photo Ancienne.


L’une des inscriptions nous apprend que le monument fut construit en 9 mois


Une autre inscription nous indique que le dey Hussein la rebâtit en 1827.


La Plus Récente des Inscriptions.



5. Mosquée Haouanat Si Abdallah جامع حوانت سي عبدالله.

Connue anciennement sous le nom Mosquée du Cheikh Sidi-Chaïb, la mosquée Haouanat Si Abdallah est située dans la haute Casbah, au niveau la rue Sidi Abdallah. Cet édifice religieux est composé d’une petite salle de prière de forme carrée et un mihrab en céramique blanche et bleue. Le minaret est de forme quadrangulaire. Il est composé de trois niveaux. Il a été conçu dans le style des minarets Maghrébins. La mosquée Houanet Sidi Abdellah fut classés en 1887.


Porte de la Mosquée.



6. Djamâa Ibn Farès ou Djamâa Lihoud جامع ابن فارس

Inaugurée en 1865, la Grande Synagogue d'Alger ou Grand Temple est pendant près de cent années l'un des lieux de culte de la communauté juive algéroise. C’était aussi la synagogue fréquentée par le grand-rabbin d’Algérie, Maurice Eisenbeth. En 1962, à la suite de l'exode de la communauté juive, la synagogue est transformée en mosquée. On renomme officiellement le lieu Djamâa Ibn Farès, mais pour beaucoup d'habitants elle reste toujours nommée Djamâa Li houd (جامع اليهود), signifiant «la mosquée des juifs »


L'origine du nom de la mosquée, selon ce qui était indiqué dans le livre des «Mosquées de la ville d'Alger, ses zaouïa et ses sanctuaires à l'époque ottomane» de Ben Hamoush, est attribuée au quartier dans lequel vivait Haj Ali Abdul Aziz ibn Farès, qui a fui l'Andalousie après sa chute en 1492 pour s'installer à Bejaia et puis à Alger, dans le quartier de la Casbah.



7. Cette petite mosquée servant d'école coranique porte le nom de Sidi Bouguedour. Elle est située au numéro 23 de l'ancienne rue Kleber. Le nom de cette école fait référence au saint patron Sidi Bouguedour qui selon la légende : 

"Une puissante armée espagnole venait de débarquer au Hamma et avait investi la place depuis la porte Bab-Azzoun jusqu'à la colline du Savon (koudiet Essaboun). Dans ces circonstances critiques, un homme dont le nom n'a pas été conservé descendit sur le quai; aussitôt la tempête se déchaîna. Avisant un chargement de poteries arrivé de Cherchell, il se saisit d'une marmite et la tança sur le sol où elle se brisa en mille morceaux. Il répéta cette manœuvre à plusieurs reprises malgré les vives réclamations des propriétaires. Mais ceux-ci changèrent bientôt de ton en remarquant qu'un navire espagnol venait se fracasser à la côte chaque fois qu'une marmite volait un éclat. Le casseur de poteries, évidemment inspiré du ciel, fut considéré, à juste titre, comme un saint et reçut le surnom de de Sidi Bouguedour, mon seigneur aux marmites".



8. La Medersa El-Thaâlibiya.

Construction moderne de style néo-mauresque, elle fut inaugurée en 1904. D'abord école de jurisprudence coranique, elle devient plus tard un établissement secondaire pour les jeunes Musulmans. L'édifice abrite aujourd'hui les bureaux de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance (ONEFD).

Adresse : 43 rue Bencheneb - Alger.



Des Mosquées Disparues.

. La Mosquée Khair-Eddine 

Cette mosquée était située tout près de l'entrée principale du palais Djénina. Elle fut construite sur ordre de Khair-Eddine en date des premiers jours du mois de joumada el Awal de l'an neuf cent vingt-six correspondant au mois d'avril 1520. Cette mosquée était recouverte en terrasse et n'avait pas de minaret. Son personnel était composé d'un imam. Cet édifice religieux fut connu au début du 19è siècle sous le nom de Djamaa Chaouch, parce qu'il était fréquenté par des Chaouchs, ou officiers de l'armée, lesquels avaient un service permanent au palais. Elle fut transformée en corps de gardes dès les premiers jours de la colonisation. La mosquée est détruite en même temps que le palais Djenina.

Inscription arabe provenant de l'ancienne mosquée de Keyredinne. (Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques)


"Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux l Que Dieu répande ses grâces sur notre seigneur Mohammed! Dans des édifices dont Dieu a autorisé l 'élévation , où il a permis que son nom fût prononcé, on proclame ses louanges matin et soir. La construction de cette mosquée bénie a été ordonnée par le sultan qui soutient la guerre sainte dans la voie du Maître des mondes, notre souverain Keyr Ed-Din, fils du célèbre émir, Aboû Yoûsef Ya'qoûb, le Turc. Que Dieu le fasse parvenir au plus extrême objet de ses désirs, et l'aide à combattre l'ennemi de Dieu et l'ennemi de son Prophète! A la date des premiers jours du mois de joumada el Awal de l'an neuf cent vingt-six".


. La Mosquée Ali Pacha.

Cette mosquée destinée à la Khotba et munie d'un minaret, a été bâtie vers 1164 (1750-1751) par le Pacha Ali, sur l'emplacement de la Zaouia de Sidi Lakehal, autrefois connue sous le nom de Zaouiet Akeroun

Musée National des Antiquités et des Arts Islamiques : Inscription arabe provenant de la mosquée de Aly pacha, jadis sise rue Médée, à Alger.


"Ali pacha a restauré cette mosquée au-guste. Que Dieu, quoi qu'il désire, facilite l'accomplissement de ses voeux! Année mil cent soixante-douze de l'hégire".